1. |
La première saison
02:35
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Depuis toujours existe le temps
Sans le temps, ni l’air
Ni le son des instruments
Ni même de la terre
Au début il y avait le silence
Et sa transparence
Qui prenait son temps
À écouter les éléments
Mais un jour l’œuvre est venue
Au gré du vent tout soudainement
Comme une vertu ... un son.
Et la nature a fait entendre
Sa première version.
Puis la note est apparue
Et le vent qui a surgi
Avec cette pluie imprévue
Chante ses premières mélodies
La vie s’est fait entendre
Avec ses Premières Nations
En même temps qu’un souffle tendre
Et d’une percussion.
L’eau a fait son chemin
Avec quelques marins
Pour la grande traversée
Et l’océan a fredonné
Aussi se pointe la fontaine
Avec ses eaux claires
Le partage est dans l’air
Pendant la quarantaine
On poursuit la tradition
Malgré le bruit des canons
Et à l’unisson vers l’industrialisation
Cet hymne qui nous forge
Qui nous rappelle un air d’été
De la nature, du silence
Où le temps s’est inventé
C’est cette histoire des sons
Que sur nos traces s’est poursuivi
Le concert d’une nation
Depuis toujours à aujourd’hui
Allez chanter!
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2. |
Turlurap du Yâb
02:30
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C’est l’histoire du pauvre diable dans un village au diable vert
Qui écoutait tous les tourments des villageois et de ses pairs.
Alors un jour sans se douter il s’est fait « enfirouaper »
Par la fille du canotier quand elle s’est mise à raconter
Une histoire rocambolesque qui valait toutes les autres fresques,
Car elle parlait du diable dansant qui fait trembler tous les enfants.
Mais dites-moi donc, le diable est où ? Le diable est partout.
Il est arrivé à la pleine lune un soir d’été sur le balcon
il y avait une veillée de commencée sur un bel air de Triton
c’est vers la belle brune du fond que notre diable s’est garroché,
« il est ben beau cet étranger » qui m’a demandé , veux-tu danser?
Le diable l’a fait danser l’a fait giguer, l’as fait valser !
Mais quand minuit a sonné, le temps s’est arrêté!
Mais dites-moi donc, le diable est où ? Le diable est partout.
Oui, il est partout, il est sur tout, il est dans les bois et les sous-bois,
dans les choux, dans les poux, dans ton char quand il fait noir.
Vrai comme vous êtes là, je vais vous dire ce qui est arrivé
avec notre pauvre diable et la belle brune ensorcelée.
La légende veut que jamais Rose Latulippe ne soit retrouvée
la belle qui s’est fait embarquer dans cette histoire endiablée
Mais dites-moi donc, le diable est où ? Le diable est partout.
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3. |
Le changement
03:35
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Il voit passer son existence
Libre de sentiment
Il respire profondément
Le vieux écoute le changement
Du haut de sa persévérance
Le délai de sa subsistance
Dans un temps passé, dépassé
Déjà rendu à l'évidence
De par son absence
Il est mort en cette journée où il est né
Il regarde par la fenêtre
Il voit tout le vide creux
De tous ces gens bienheureux, peureux
Érigé comme un vieux chêne
Tout ce changement immobile
Du haut de sa présence
Il écoute
Le silence
Il attend
Le changement
Il regarde le temps
Il attend
Il attend
Son temps
Il ne bouge pas
Regarde les anges
Le temps qui passe
Droit dans les yeux
Son passé est passé patiemment
Sous les jeux de la vie
Il prie les non-dits
Il a chaud
Il médite un peu trop
Le vieux n'attend plus ,il n'est plus
Le vide est apparu
Il ouvre les yeux
Il attend
Ce n'est pas son temps
Il attend
Le changement
Il regarde le temps
Il attend
Il attend
Son temps
Il regarde par la fenêtre
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4. |
De temps en temps
02:51
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De temps en temps
T'es dans mes bras
De temps en temps
T'es avec moi
Je te vois toujours
Car je vis au jour le jour (bis)
Ce matin, je te regarde dormir
T'as l'air d'un ange
Avec ton sourire
Tu ne m'entends pas
Tu ne me vois pas
Mais je peux te sentir
Au bout de mes doigts
De temps en temps
T'es dans mes bras
De temps en temps
T'es avec moi
Je te vois toujours
Car je vis au jour le jour (bis)
N'ait pas peur, mon petit bonheur
Le moment présent
Je te le prends
Tu me le donnes
Je te le vole
On le partage,
De temps en temps
De temps en temps
T'es dans mes bras
De temps en temps
T'es avec moi
Je te vois toujours
Car je vis au jour le jour (bis)
Cette nuit, pleine d'envie
Tu es mon petit diable
Avec ta folie
Tu es ma joie
Tu es tout ouïe
Et le désir est au bout de nos doigts
De temps en temps
T'es dans mes bras
De temps en temps
T'es avec moi
Je te vois toujours
Car je vis au jour le jour (bis)
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5. |
Blanche
03:02
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Neige cette blanche
Qui m'enchante et me trouble
En même temps
Première neige ou le vent se déchaîne en rafale
sur les chênes
avec ses feuilles encore en traine
Dernière tempête et dernière neige
Les flocons qui tapissent encore et jaillissent
Pour me dire que j'ai froid
Neige cette blanche
Qui m'enchante et me trouble
En même temps
Glace synergie sur ma vie
Émerge de ce blanc et bleu glacial
Refroidi par les anges
Et ce ciel qui s'affole de cette neige frivole
Moi je danse en ce beau dimanche
Ce qui m'amène à la dérive
Neige cette blanche
Qui m'enchante et me trouble
En même temps
Neige
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6. |
La fontaine claire
05:23
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À la claire fontaine
M’en allant promener
J’ai trouvé l’eau si belle
Que je m’y suis baigné
Il y a longtemps que je t’aime,
Jamais je ne t’oublierai
Sous les feuilles d’un chêne,
Je me suis fait sécher.
Sur la plus haute branche,
Le rossignol chantait.
Chante, rossignol, chante,
Toi qui as le cœur gai.
Tu as le cœur à rire
Moi je l’ai à pleurer.
J'ai perdu mon amie
Sans l'avoir mérité.
Pour un bouquet de roses
Que je lui refusai
Je voudrais que la rose
Fût encore au rosier,
Et que ma douce amie
Fût encore à m’aimer.
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7. |
Takuatchin
03:48
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Ta Kuat Shin
Ou l’automne
J’écouterai le battement d’un cœur essoufflé,
Se reposer d’avoir aimé.
J’accueillerai les silences de ton souffle comme un oiseau effrayé
Cet arbre qui me répond par son rouge et ses feuilles prêtes à tomber.
Ta Kuat Shin
L’effet de nos rêves, l’ambition du moment l’évasion de la pensée par le désir de s’évader
Pua Mun (Rêve) Utei (Coeur)
Le rêve du coeur
L’apparence du parfait imaginé
L’imaginable imparfait de la pensée
Brise le souffle de la vie
En un songe qui s’éteint
L’apparition est au sommet
Shakat Shueu
Espoir d’automne
Ta Kuat Shin
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8. |
Autre saison
03:07
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Autres saisons, autres cieux.
Comme le temps de se parler autour du feu,
Qui s’est perdu dans le creux de notre journée.
Le fil du temps c’est beau quand on est au présent.
Le ciel entend ces mots
Bercer l’humanité
L’âme traverse l’eau
Qu’une vague a projeté
Dans une autre saison
Qui a vu le jour sans raison.
Autre saison
Création de la beauté
Le rythme d’une idée
Le souffle de l’avant
Au son de l’éternité
De par mes racines
Jusqu’aux ailes
Par les airs, juste à temps
Pour partir
Sans temps, cent ans
Qui ont passé en un soupir.
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9. |
Métropolis
05:30
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C’est arrivé un vendredi soir. Le vent s’était levé, il faisait très froid. Les glaçons étaient de plus en plus nombreux. On est pas mal frileux et à -22 c’est pas mal normal ! J’ai perdu mes souliers ! C’est fou je ne sais pas ce que j’en ai fait. J’ai un rendez-vous et j’ai pas de soulier, je vais devoir mettre des bottes. De toute façon c’est de saison. J’envoie un message pour dire que je vais arriver en retard ! J’ai perdu du temps à chercher. On se retrouve vers 19h30. Ferme la porte à clef. Vérifie 2 fois. OK c’est bon. Je marche vers le métro. « Allô » me dit Fredo le musicien, "j’ai tes souliers ». « Ah ben pourquoi tu aurais mes souliers ? » « Tu me les as remis hier tu t’en souviens?» « Non on ne sait pas vu hier. » « Ah ! » Il commence à jouer. C’est étrange je reconnais la musique. Je pars. Je suis très en retard. Ah non ! Je manque mon métro. Je vais attendre l’autre. J’ai chaud aux pieds. Je me sens drôle. Je vais annuler mon rendez-vous! J’appelle. OK c’est bon! Je suis le son de la musique. Je prends le corridor à gauche. Je cours vers la sortie. Pas de sortie. La musique est de plus en plus présente. Pas de musicien. Juste le corridor sans fin. J’ai mes souliers comme par hasard. Le musicien apparaît.
J'ai perdu mes souliers, je suis déjà loin
Essoufflée
Embrouillée
Toujours pas éveillée dans les recoins
En déclin sans mes souliers
dans le corridor sans fin
Étrange sensation de m'envoler
De chuter
Courir pour fuir
Mon état là-bas
Insolite et subite
L'esprit troublé
De me perdre
Et m'en aller
Sans destin
Sans fin
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10. |
Change de ton
03:03
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Si tu rumines ta babine
Ça sera pas long le rigodon
Si tu ramènes d’la porcelaine
Y’aura plus de place dans ton salon
Ce qu’a va faire ma tante Pauline
Qui a coloré ses grosses babines
Pour épater le moncl’Gaston
Avec son bâton trompe couillon
Et puis Pauline pas ben fine
A fait tomber le gros Gaston
Qui a r’volé dans la porcelaine
De tout son long dans le salon.
Il a passé toute la soirée
À ruminer pis à tousser
Parce quand il est tombé
Il a avalé ses deux dentiers
Pis la babine à Pauline
S’est mise à faire une chanson
Elle l’a chanté en ré
Pour faire aller son rigodon!
Le ré s’est retrouvé s’ul cul
Une carte plus haut ça donne un sol
Pauline à enjambé Gaston
De tout son long dans le salon.
Gaston a mis ses mitaines
Pour entamer le rigodon
Et ramasser la porcelaine
Tassée dans le fond de son pantalon
Il s’est mis à se gratter
En même temps sur sa bedaine
C’est là que les dentiers ont r’volés
Dans la gaine de la vilaine
Gaston a pris la belle Pauline
L’a accroché dans la vitrine
Il a repris ses deux dentiers
Pis il s’est mis à la swigner
Et les morceaux de porcelaine finiront dans une belle chanson
En jurons parce que Gaston
A enlevé son pantalon
Pour finir la veillée
Tout le monde s’est mis à danser
Pauline attrape l’accordéon
Gaston lui a pris le violon.
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11. |
Les anges à rabais
03:03
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C’est en janvier
Qu’il est apparu
Entre les allées des surplus
On a mis les anges à rabais
Dans ce monde où tout éclatait
Le jour ou la fois
Une pensée pour toi
Vient consoler
Les vieux cadets
Jovial en spécial
Je suis l’ange à rabais
Je me suis retrouvé déchu
Dans les objets perdus
D'un côté, tout est là
De l’autre tout est vendu
On a découvert tout un lot
De petits angelots
Près des grelots
Sur la tablette du haut
Retourné par manque salubrité
Dévisagé pour l’éternité
Dans l'univers ou enfermé
Bon amarrage et meilleurs vœux
Du plus haut des cieux
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12. |
Jardins des merveilles
02:48
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