L'Épicière de comté à Donnacona: un petit bijou qui vaut le détour

L’Épicière de comté

En prenant la sortie vers Donnacona, on aperçoit d’abord des enseignes de restauration rapide. Mais si on poursuit notre chemin au cœur de la municipalité, on tombe sur un petit bijou qui vaut le détour, L’Épicière de comté.


Que ce soit pour déguster un repas copieux à l’heure du lunch ou pour faire ses emplettes en sirotant un café, L’Épicière de comté est ce repaire gourmand où il fait bon flâner en piquant une jasette avec la sympathique propriétaire des lieux, Claudie Tremblay.

La propriétaire, Claudie Tremblay

Le coloré local du comptoir-lunch et de la boutique est décoré de fanions et meublé de tables et de chaises dépareillées. «Tout est réutilisé», fait remarquer Claudie, fière de donner une seconde vie aux objets. La vaisselle est dénichée dans des marchés aux puces. Dans la cuisine, on remarque le four et le frigo vintage, repeints en orange pour leur donner du punch. Rare exception : les magnifiques bols à café en céramique sont des créations originales de l’atelier L’Arbre et la Rivière, dans Lanaudière.

Les yeux se fixent rapidement sur les étagères, qui regorgent de produits locaux. Absolument tout vient de producteurs de la province — des coups de cœur de la propriétaire — avec une belle visibilité pour des artisans de la région de Portneuf. Fromages, farines, miels, vinaigrettes, épices, saucissons, pâtés et tartinades, confitures, huiles, cidres, bières, savons… ce n’est pas le choix qui manque.

Les étagères regorgent uniquement de produits de Portneuf et d’ailleurs en province.

Buffet midi

L’objectif «total local» de Claudie Tremblay, c’est aussi dans la préparation des mets qui sont servis lors du buffet du midi — une nouvelle formule depuis quelques semaines. Lors de notre passage, on a pu goûter entre autres à une délicieuse soupe aux gourganes, de la «saucisse punk» au boudin noir et cheddar fort avec choucroute garnie, des cigares au chou, des scones au jambon fumé et fromage et des «grilechizes» (grilled cheese) qui ont fait la réputation de l’endroit. Ajoutons à cela de nombreux accompagnements, le soda «Mézon» de Claudie (au cassis ce jour-là) et ses décadents cannelés au dessert.

Le buffet permet de goûter à un vaste choix de produits.

Celle qui n’a jamais œuvré dans le milieu de la restauration auparavant indique faire de la cuisine «instinctive» avec ce que chaque saison a à offrir. Une chef collabore aussi avec elle. «Mon but, c’est de démocratiser les produits du terroir; les apprêter d’une façon simple, joyeuse et accessible», explique la pimpante entrepreneure.

La famille de L’Épicière de comté

L’Épicière de comté, 152 rue Notre-Dame, Donnacona Ouvert du mardi au vendredi de 11h à 17h (buffet de 11h30 à 13h30, 18 $ + taxes), et certains samedis pour le brunch et des événements spéciaux. Pour tout savoir, mieux vaut consulter la page Facebook : facebook.com/lepicieredecomte

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Sur les tablettes

Demander à l’épicière Claudie Tremblay quels sont ses produits préférés parmi tous ceux qu’elle a sélectionnés, c’est comme demander à une maman lequel de ses enfants elle préfère : «je les aime tous!» Elle accepte tout de même de se mouiller un peu, disant notamment adorer l’huile de caméline Et Voilà!. «Elle est savoureuse et n’a rien à envier aux meilleures huiles d’olive!» Les baies d’argousier sont aussi un petit fruit qu’elle aime beaucoup, avec leur côté un peu acidulé : «c’est bon dans tous les desserts! Ça commence à être bien exploité, entre autres par la Ferme d’Achille dans Portneuf». 

La Cidrerie Le Somnambule à Saint-Henri-de-Lévis, pour «son respect de la pomme et la transformation bien faite», fait aussi partie des chouchous de Claudie, sans oublier les produits au safran et autres gelées de Safrana, à Shawinigan. 

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De Charlevoix à Donnacona

Le local est situé dans l’ancien magasin général de Donnaconna.

L’entreprise familiale pilotée par Claudie Tremblay a ouvert ses portes en août 2017 dans l’ancien magasin général sur la rue Notre-Dame, au cœur de Donnacona. Celle qui a grandi à La Pocatière puis vécu dans Charlevoix a pris racine il y a cinq ans dans cette ville portneuvoise après y avoir rencontré l’amour. «Mon mari vient d’ici et s’occupe de toute la gestion de l’inventaire, nos enfants travaillent ici. Quand mon contrat [pour l’organisme] avec lequel je travaillais a pris fin, j’ai eu envie de me lancer dans un nouveau défi» et c’est ainsi que L’Épicière de comté a vu le jour. «Le centre-ville de Donnacona est à revitaliser, il a déjà été beaucoup plus vivant qu’aujourd’hui […] Il y avait un resto servant de la cuisine maison avant, mais il est passé au feu», se désole l’épicière, ajoutant que l’ouverture de son commerce a été très bien accueillie par la population locale. «On a atteint les objectifs qu’on s’était fixés pour la première année, maintenant le défi c’est de faire parler de nous!»