Fermeture de l’espace aquatique de Morlaix : « Un remboursement des abonnements pourrait être envisagé »

En délégation de service public (DSP), l’espace aquatique du pays de Morlaix est géré et exploité par l’UCPA. Après la fermeture contrainte depuis le 2 novembre 2023, conséquence des lourds dommages de la tempête Ciaran, le manque à gagner pour le délégataire n’est pas chiffré. Mais depuis, « 14 salariés sont en activité partielle », signale Marie-Laure Rolland, responsable administrative et financière à l’UCPA, dont cinq maîtres-nageurs, trois agents d’accueil et autant d’entretien. L’activité est également à l’arrêt pour les étudiants présents en renfort le week-end ou durant les vacances des titulaires, tout comme pour les masseurs de l’espace bien-être.

Seuls la responsable administrative et le responsable technique, Christophe Cabon, sont toujours en exercice pour assurer, notamment, le maintien et l’entretien des bassins. Car si l’équipement communautaire n’accueille plus le public, il est nécessaire de maintenir en eau les bassins, à une température diminuée à 19 °C et à un taux de chlore réduit toutefois.

À l’issue des résultats de l’expertise prévue fin février 2024, Morlaix communauté et l’UCPA entreront en discussion. « La position de la collectivité sera de trouver la juste indemnisation pour le public », indique Jean-Paul Vermot, président de Morlaix communauté. Si aucune décision n’a encore été actée, deux solutions pourraient être étudiées pour les abonnés. Si possible, en cas de fermeture de courte durée, un report des dates des abonnements pourra être proposé. Toutefois, si la fermeture de l’équipement venait à se prolonger durablement, « on pourrait envisager un remboursement pour la période de fermeture », annonce Jean-Paul Vermot.

« On sait que la structure a bougé. Le mouvement a fait sauter des joints de dilatation, ce qui est finalement rassurant d’un côté puisqu’ils ont joué leur rôle », indique Christophe Cabon, pointant une fissure dans les plaques de plâtre du plafond d’un couloir, une autre dans le carrelage près du bassin sportif. Point noir des dégâts, des fissures dans le carrelage du bassin loisir ont brisé des carreaux, créant une fuite dans le sous-sol de la piscine.

Le toboggan, lui, est intact. Pourtant, le pan de façade derrière lui n’a pas été épargné, tout comme le milieu du mur face aux gradins. De grandes bâches ont remplacé les 200 m² de polycarbonate arrachés par la tempête. « Le vent s’est inséré d’un côté pour ressortir de l’autre », révèle le responsable technique.

Le dossier s’annonce complexe. Les élus sont dans l’attente des résultats de l’expertise de février. « Le premier enjeu est de s’assurer de l’intégrité de la structure béton. L’équipement restera fermé tant que nous n’aurons pas l’assurance de pouvoir ouvrir avec une sécurité optimale pour le public », insiste Jean-Paul Vermot.

Aucun calendrier de travaux ne peut donc encore pour l’heure être indiqué, tout comme leur futur montant. « Nous ne pouvons pas nous prononcer en l’absence de devis », poursuit l’élu. Une chose est sûre, l’équipement ne rouvrira pas au premier trimestre 2024.