Les frelons sont des guêpes qui se distinguent par leur grande taille. Ils comptent parmi les plus grands insectes sociaux, c’est-à-dire ceux qui vivent en colonies. À l’exception du frelon européen, présent dans certaines régions précises du Québec, on ne trouve pas de frelons dans la province.

On a toutefois détecté le frelon géant du nord (Vespa mandarinia), anciennement nommé frelon géant asiatique, dans l’ouest du Canada. Il est considéré comme une menace pour l’abeille domestique et son introduction dans nos régions pourrait causer des problèmes aux apiculteurs.

Différencier les frelons exotiques

En Colombie-Britannique et dans l’État de Washington, aux États-Unis, on détecte des spécimens de frelons géants du nord depuis 2019. On peut reconnaître cette espèce à sa tête orangée et à sa grande taille, soit environ 3,5 cm. L’emplacement de son nid, qui se trouve généralement dans le sol, est aussi caractéristique.

En comparaison, le frelon à pattes jaunes (Vespa velutina), aussi nommé frelon asiatique, est de taille beaucoup moins impressionnante. Il niche principalement en hauteur, par exemple accroché aux branches d’un arbre. Cette espèce n’est présente qu’en Asie et en Europe.

En Ontario et dans l’ouest du Québec, on peut rencontrer le frelon européen (Vespa crabro). Il niche principalement dans les arbres creux et dans les structures de construction humaine, comme les toits de grange ou les greniers. Contrairement au frelon géant du nord, cette espèce ne représente pas une menace pour l’abeille domestique.

Dangers pour l’apiculture

Le frelon à pattes jaunes et le frelon géant du nord sont susceptibles de poser des problèmes aux apiculteurs, notamment parce qu’ils peuvent être d’importants prédateurs des colonies d’abeilles domestiques.

Le frelon géant du nord est le plus dangereux de ces prédateurs pour les abeilles. En nombre suffisant, il s’introduit dans les colonies, décapite les ouvrières et récolte le couvain pour en nourrir sa propre progéniture.

Dangers pour la santé publique

Les frelons géants du nord ne s’intéressent pas aux humains, aux animaux de compagnie ou aux grands animaux. Ils chassent plutôt les insectes pour se nourrir.
 
Les frelons n’attaquent les humains que lorsqu’ils se sentent menacés. Les piqûres sont généralement infligées lorsqu’une personne se trouve trop près du nid et qu’elle dérange la colonie. Les apiculteurs ont plus de risques de rencontrer des frelons que la population en général, puisque ces insectes sont attirés par les colonies d’abeilles domestiques.

La piqûre du frelon géant du nord contient une grande quantité de venin. L’insecte peut piquer à de multiples reprises. Une dizaine de piqûres peuvent s’avérer fatales pour un humain moyen. Le puissant dard du frelon a la capacité de percer l’habit de protection d’un apiculteur.

Risques d’introduction au Québec

La présence du frelon géant du nord au Canada se limite pour l’instant à la Colombie-Britannique. Les frelons géants sont très peu nombreux et des mesures sont mises en œuvre pour empêcher leur propagation. Les Rocheuses et les Prairies forment également une barrière protectrice naturelle qui devrait ralentir la progression du frelon vers l’est. L’insecte, qui préfère les forêts et un climat humide, n’est pas adapté à ce type d’habitat.

Différencier abeilles et guêpes

Les abeilles et les guêpes font partie du même groupe d’insectes : les hyménoptères. Parmi les abeilles, on trouve notamment les bourdons. On peut observer chez nous de nombreuses familles et espèces d’abeilles et de guêpes. Ces espèces sont si proches génétiquement qu’il n’est pas toujours simple de les distinguer les unes des autres.

Abeilles

La plupart des abeilles sont velues. Elles sont strictement végétariennes. En effet, elles se nourrissent uniquement du pollen et du nectar des fleurs.

Guêpes

Les guêpes arborent généralement des couleurs plus vives que les abeilles. Leur alimentation est également plus variée. Elle comprend généralement d’autres insectes et de la charogne.

Une grande diversité d’espèces est répandue sur tout le territoire québécois. La plupart sont solitaires. Les espèces solitaires ne protègent pas leur nid aussi agressivement que les espèces de guêpes sociales. Elles ne représentent généralement pas un danger pour les humains.

Utilité des guêpes

On croit souvent à tort que les guêpes sont nuisibles et qu’il faut les exterminer. Pourtant, comme les abeilles, elles jouent un rôle bénéfique dans la nature. Elles participent notamment au contrôle de certains insectes ravageurs.

Les guêpes se nourrissent également de nectar. Elles contribuent ainsi à la pollinisation des plantes sauvages et de nos potagers. Bien sûr, cette contribution est marginale lorsqu’elle est comparée à celle des abeilles.

Le principal rôle des guêpes est plutôt celui de prédateur. Si vous avez un problème de pucerons ou d’insectes dans votre jardin, les guêpes sont vos amies. Elles aident à maîtriser les populations de plusieurs insectes considérés comme nuisibles.​

Piqûres de guêpes

On entend souvent dire que les guêpes sont plus agressives que les abeilles et qu’elles ont davantage tendance à piquer sans raison. Cette mauvaise réputation est due au fait que, à moins d’être apiculteurs, la majorité des gens rencontrent plus souvent des guêpes que des abeilles. Le régime alimentaire des guêpes les porte à s’intéresser à nos pique-niques, notamment à cause des viandes et des aliments sucrés qu’ils contiennent, et à être plus souvent en contact avec l’être humain.

Voici quelques trucs pour éviter les piqûres :

  • Organisez vos repas à l’extérieur au début de l’été, de la mi-mai à la mi-juillet. Les guêpes sont moins nombreuses à ce moment.
  • Assurez-vous de placer vos déchets et matières compostables dans des sacs fermés hermétiquement ou dans des contenants munis de couvercles.
  • Évitez de marcher pieds nus à l’extérieur. Les guêpes peuvent nicher dans le sol ou chasser dans la pelouse.
  • Même si une guêpe vous agace, résistez à l’envie de l’écraser. C’est surtout lorsqu’on essaie de les tuer qu’elles ont tendance à nous piquer pour se défendre.

Si vous vous faites piquer par une guêpe, soulagez la douleur avec de la glace ou à l’aide d’une pâte préparée avec du bicarbonate de soude.

Consultez sans tarder un médecin si vous développez une réaction plus importante, comme une enflure anormale, des démangeaisons, des étourdissements ou de l’essoufflement. L’injection d’un antivenin permet de réduire efficacement les effets plus graves chez les personnes allergiques.

Retirer les nids durant l’hiver

Si vous trouvez un nid de guêpes durant l’hiver, vous n’avez pas à craindre les piqûres. Tous les individus dans ce nid sont morts. Vous pouvez donc le retirer sans inquiétude.

Contrairement aux abeilles domestiques, seules les reines qui ont été produites par la colonie à l’automne sont en mesure de survivre à l’hiver. Les reines ne restent jamais dans le nid pour hiberner, car il y fait trop froid. Elles vont plutôt se cacher sous les feuilles mortes ou dans d’autres endroits protégés des températures extrêmes.

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Dernière mise à jour : 8 janvier 2024

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